Piloté par le CAUE de l’Orne, l’observatoire photographique du paysage, lié à l’arrivée de l’Autoroute A 28 dans l’Orne (2002-2005), est un outil de sensibilisation qui témoigne des évolutions du paysage, et permet d’analyser les mécanismes et facteurs de transformation des espaces.

En effet, le regard que nous portons aujourd’hui sur notre territoire serait bien différent, sans les documents d’archives, cartes postales de la fin du 19ème siècle ou  fonds photographiques anciens, qui permettent de mesurer les évolutions paysagères.

Ainsi nos paysages bocagers, qui semblent immuables, subissent des transformations subtiles : évolutions du maillage bocager, de la structure des exploitations agricoles, de l’état du bâti rural, des hameaux ou bourgs…Le désenclavement du territoire par les autoroutes induit une forme de développement urbain -valorisation des bourgs, développement de zones d’habitation ou de zone d’activités, aménagement foncier, que l’observatoire photographique permet d’étudier.

Au-delà de la constitution d’un fonds photographique, l’observatoire doit donc permettre de créer un outil pédagogique support d’un débat sur le paysage. Chaque personne porte effectivement un regard particulier sur le paysage, qu’il soit habitant, élu ou acteur du paysage comme les agriculteurs ou les multiples techniciens ou administrations qui œuvrent à sa transformation.

Le fonds photographique, consultable aux Archives départementales de l’Orne, comprend 211 vues initiales et 69 reconductions. Lors de la dernière campagne en 2010, 30 reconductions ont été réalisées.

Exposition présentée en 2013 dans le cadre de la manifestation « Créateur de paysages : un métier, des hommes, des réalisations », organisée en partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles de Normandie et le Conseil départemental de l’Orne.

Photographes : Florence Morisot, Gérard Dalla Santa